Varroa Destructor est un parasite qui infeste les colonies d’abeilles ; il se nourrit de de l’hémolymphe des abeilles et des larves. Vecteur de nombreux virus, il est un facteur favorisant de la loque européenne. L’infestation est classée comme danger sanitaire de deuxième catégorie. Varroa affaiblit les ruches au point de leur être fatal s’il n’est pas combattu.

Dommages aux colonies

Lorsque le parasite est présent sur le corps de l’abeille adulte il est dit « phorétique ». Il se reproduit à l’intérieur du couvain operculé. Il est visible à l’œil nu (1,5mm). Il est disséminé par la femelle qui pond dans le couvain.

Les lésions observables sont les suivantes: (source https://www.anses.fr/fr/system/files/ANSES_SOP_ANA-I1MOA07.pdf)

Abeilles:

  1. Abeilles aux ailes déformées et/ou atrophiées
  2. Abeilles à l’abdomen rétréci
  3. Présence de parasites (femelles phorétiques)

Couvain:

  1. Couvain en mosaïque
  2. Présence de parasites (femelles fondatrice de couleur marron ; protonymphes et deutonymphes de couleur blanche)
  3. Opercules percés d’un petit trou (en plus ou moins grand nombre)
  4. Cadavres de larves de couleur marron clair à brun (absence du caractère filant de la loque américaine)
  5. Cadavres de larves et/ou nymphes desséchés
  6. Abeilles et ou nymphes mortes avec les ailes déformées sous l’opercule dans les alvéoles
  7. Cannibalisme
  8. Abeilles mortes lors de la sortie de l’alvéole (seule la tête émerge, la langue tirée)

Traitements

Il est admis qu’il sera impossible de se débarrasser de Varroa. L’objectif est de maintenir sa population en dessous d’un seuil considéré comme dommageable (de l’ordre de 2000 varroas par colonie). Ce seuil est atteint avant la fin du mois d’août, au moment où la population diminue et où la colonie se prépare à l’élevage des abeilles d’hiver. Dans ce but, l’apiculteur administre un traitement acaricide après la dernière récolte de miel dans le but de redescendre le taux d’infestation inférieur à moins de 50 varroas par colonie. Ces traitements peuvent être accompagnés de mesures biotechniques telles que la découpe de couvain de mâles, encagement de la reine, essaimage artificiel.

Evaluation

Le comptage est un outil incontournable. Il permet de repérer les colonies ou les ruchers en danger et de juger de l’efficacité des traitements. On l’utilisera au printemps pour évaluer l’intérêt d’un traitement avant les premières miellées, en cours de saison afin de sortir les colonies en danger du circuit de production et de les traiter d’urgence, avant l’hivernage afin d’évaluer la nécessité d’un traitement complémentaire, avant et après traitement : pour évaluer l’efficacité de la spécialité utilisée . (source : https://www.frgds-occitanie.fr/Nouveau-les-fiches-techniques-235)

Le comptage est d’autant plus nécessaire dans le cas de la production de miels bio. En effet, la législation n’autorise pas l’utilisation de l’Amitraze (spécialité bénéficiant d’une AMM, la plus utilisée). L’apiculteur utilise alors d’autres substances : acide formique, acide oxalique, thymol, moins efficaces que la molécule de synthèse ; il faut donc renforcer le contrôle.

Les techniques utilisées pour le comptage sont de plusieurs natures et feront l’objet d’une autre billet.

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